Bruno Aveillan, le réalisateur du clip Stolen Car a tenu à rendre hommage à Notre-Dame de Paris touchée par un terrible incendie survenu entre le 15 et le 16 avril. La cathédrale apparaît dans le vidéo interprétée par Mylène Farmer et Sting.
Lundi soir, la France et le monde entier sont sous le choc. Un incendie spectaculaire vient de toucher le toit de Notre-Dame. Pendant que le monument brûle, nous assistons en direct à l'horreur. Une partie du patrimoine historique et architectural de la France part en fumée. Une fumée jaunâtre et nocive contenant du plomb.
La cathédrale Notre-Dame de Paris est un grand monument de renommée internationale. Et en même temps, elle est le fruit de l’exploitation de très nombreux travailleurs. Lieu de culte chrétien avant tout, de culture aussi, elle est admirée, adulée. Et en même temps, elle est contestée, détestée. Les messages d'amour et les hommages sont néanmoins plus fort que la polémique. Parmi eux, celui de Bruno Aveillan qui avait filmé Notre-Dame pour le clip Stolen Car réalisé en 2015. Après l'épreuve du drame, l'espoir.
« "Solen Car", septembre 2015 : Nous avions tourné au pied de de Notre-Dame jusqu’à l’aube, et bien que cela ne soit pas prévu j’avais instinctivement choisi d’ouvrir le film avec deux plans la présentant, en hommage silencieux et méditatif... Pendant la préparation, j’étais resté longuement pensif en tentant d’imaginer le nombre vertigineux d’événements dont elle avait dû être le témoin au cours des siècles… C’est dans cette immuabilité même qu’il faut probablement chercher les raisons de l’espoir. À l’aune de sa longue existence, cette tragédie et sa reconstruction à venir deviendront des épreuves qui nourriront et renforceront sa légende. »
Stupéfaction ! Ça part dans tous les sens. Les uns pleurent, prient, téléphonent ou prennent des photos. Les autres préfèrent fuir le lieu. une odeur suffocante envahit les rues. Que dire de cette scène dont nous aurions jamais pensé être les témoins ? Ce sont des images de science-fiction transposées dans le réel. C'est effrayant, un sentiment de fin du monde. 400 pompiers combattent les flammes. L'édifice est resté debout. Il n'y a pas de victimes, c'est l'essentiel.
Ni le temps ni le monde n'appartiennent à quelqu'un. Nous pensons voir et vivre des choses extraordinaires ou terribles durant notre existence. Notre cœur saigne sur les images d'un incendie. Nous ressentirons les effets du choc encore quelques jours, quelques semaines. Puis nous reprendrons pourtant le cours de notre quotidien, sans plus y penser, reliés à nous-mêmes. Nous vaquons à nos occupations jusqu'à une prochaine crise. La vie d'une société [encore] en paix continue.
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